Sur les traces du Coton de Tuléar

   Nadine Rouget (Nosy Blue), élève des Cotons de Tuléar depuis plus de quinze ans. En 1999, avec son mari Jacques, il sont partis faire un voyage à Madagascar alliant ainsi le plaisir de la découverte du pays, de ses habitants et ... la quête du Coton de Tuléar. Elle nous livre ici son carnet de voyage.

 

 

   C'est durant les 3 premières semaines du mois de juillet 1999 que nous avons entrepris notre voyage à Madagascar, avec la ferme intention de voir des Cotons !
   Notre périple était le suivant : une brève halte à Tana (Antananarivo), qui se situe au centre-est de l'île sur les hauts plateaux, puis une petite heure d'avion à destination de Tolañaro (Fort Dauphin) sur la côte sud-est. Ce fut réellement le premier contact avec Mada. En ce début juillet, il faisait frais, le paysage était majestueux et sauvage.
   Fort Dauphin est une petite ville au charme désuet, les gens s'éclairent à la bougie, les enfant s'amusent d'un rien.
   De nouveau l'avion pour aller sur la côte ouest, vers un port qui m'a fait rêvé pendant des années : Tuléar. Changement de décor, il fait chaud, le ciel est bleu.
    Pas question de nous endormir, il est temps d'aller à la "chasse" aux Cotons.
   Nous voilà partis sans savoir vraiment comment nous allions mener nos recherches. Nous montons dans un pousse pousse, le moyen de transport le plus utilisé à Tuléar, qui nous conduit au centre de la ville. C'est à pied que nous arrivons sur le marché au coquillages.
    Au hasard de notre promenade, nous rentrons dans une petite boutique "l'art Malgache".
    Un couple fort sympathique nous présente leur chien : notre premier Coton de Tuléar ! C'est une petite femelle de couleur sable, à la naissance elle était entièrement beige.
   Malgré sa robe colorée, la pigmentation des yeux et du nez est très claire. C'est un petit gabarit harmonieux.


A Tuléar une petite chienne un peu timide


   Après enquête, nous réussissons à nous procurer l'adresse de Madame CARLIER un éleveur de Coton à Tuléar.
   Sans perdre une minute : Téléphone, rendez-vous, pousse pousse, et nous voilà chez elle.
   Elle a une quinzaine de cotons, qui vivent à la maison. Elle nous reçoit dans le jardin au milieu de ses chiens : ils sont tous très peureux.
   Tous les chiens de l'élevage, sont prognathes avec des implantations de dents abominables.
    Elle travaille exclusivement en consanguinité depuis des années. Son but n'est pas d'améliorer la race mais plutôt de la perpétuer en gardant ses qualités et ses défauts.
   Les chiens que j'ai sous les yeux sont effectivement très homogènes, les femelles pèsent entre 4 et 5 kg. Léon le mâle un peu plus.
   Les robes sont à dominante blanche, les têtes assez fine, sont jolies (à condition qu'ils n'ouvrent pas la gueule).


Léon

 

 

    Le museau est court, les yeux sont noirs et très expressifs. Les oreilles pourraient être plus plaquées et un peu plus courtes. Les lignes de dos sont correctes et la queue un peu sur le dos. Les ossatures légères, taille entre 24 et 26 cm au garrot. La texture de la fourrure est bonne.


Non Léon, il ne faut pas sourire !

   Il faut rentrer à l'hôtel, demain nous continuons notre route : 1000km en voiture pour rejoindre Tana !!!
   De Tuléar à Antanarivo, le Coton est présent, souvent comme chien des rues ou comme compagnon des malgaches qui en ont 2 ou 3.


Quels aplombs !


   A Antsirabe, nous allons chez Joseph qui est lapidaire. Il nous parle des pierres précieuses qu'il travaille, et comme d'habitude je lui demande s'il a des cotons dans son entourage.
   Il s'empresse alors de me présenter ses trois femelles qui vivent avec des grosses tortues radiées.    L'une d'entre elle est trés belle : dentition complète, un super caractère. Les deux autres ont des oreilles bizarrement positionnées et sont larges comme "des petits bancs".
La cuisine malgache a l'air de leur plaire...
   On ne parlera pas des fourrures, une des trois avait le poil cordé comme un Puli !!


Joli chienne un peu cordée ...

 

    Sur un marché nous avons croisé un Coton qui avait tout du Papillon : il était noir et blanc, sans poil sur les joues ni sur le bas des pattes. Il m'a fait penser aux cotons que j'avais croisés dans les années 1980.


Un coton des années 80


   De retour à Tana , j'ai rencontré un "gros éleveur". J'ai découvert des portées de chiots de 2 mois très surprenantes : sans poil sur les joues, fortement tachés de noir franc, des têtes qui ressemblaient à celle de ratiers, avec des oreilles portées haut et cassées !
    Contrairement à l'élevage de chez madame Carlier, aucune homogénéité.
Aucune envie de ramener un de ces spécimen en France.

 


A Tana, un éleveur noyus a montré ses chiens


   Il faut que je vous parle de Nosy Be :
île magique qui se situe au nord-ouest de l'île rouge, ïle paradisiaque, au senteur d'Ylang Ylang, aux couleurs de carte postales, à la douceur de vivre, et ... aux langoutes !!!
   Le royaume des cotons qui font les fous à plusieurs sur les plages. Bon d'accord ils ont très peu de poils et ressemblent plus à des chiens des rues qu'à des chiens des rings, mais il n'y à aucun doute : quand vous les croisez, ce sont bien des Cotons.
    Juste avant notre départ de Nosy Be, j'ai fait la connaissance de "La Ouate", un sujet de trés grande qualité.
   Il accompagnait sa maîtresse malgache au potager. Comme il était très sociable ( et très débarbouilleur), je n'ai pas résisté à l'envie de le détailler sous toutes ses coutures, (sous l'oeil incompréhensif et inquiet de sa maitresse).


La Ouate


   Franchement il avait tout pour lui : :ligne de dos légèrement voussée, attache de queue basse, dentition complète, ossature trés forte, poitrine large il devait peser entre 6 et 7 kg.
   Voilà en quelques phrases le résumé de notre découverte de Mada.
    Dés que possible on repart ...

 

Nadine Rouget

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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