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C'est durant les 3 premières semaines du mois de juillet
1999 que nous avons entrepris notre voyage à Madagascar, avec la ferme
intention de voir des Cotons !
Notre périple était le suivant : une brève halte à Tana
(Antananarivo), qui se situe au centre-est de l'île sur les hauts plateaux,
puis une petite heure d'avion à destination de Tolañaro (Fort Dauphin)
sur la côte sud-est. Ce fut réellement le premier contact avec Mada.
En ce début juillet, il faisait frais, le paysage
était majestueux et sauvage.
Fort Dauphin est une petite ville au charme désuet,
les gens s'éclairent à la bougie, les enfant s'amusent d'un rien.
De nouveau l'avion pour aller sur la côte ouest,
vers un port qui m'a fait rêvé pendant des années : Tuléar.
Changement de décor, il fait chaud, le ciel est bleu.
Pas question de nous endormir, il est temps d'aller
à la "chasse" aux Cotons.
Nous voilà partis sans savoir
vraiment comment nous allions mener nos recherches. Nous montons dans
un pousse pousse, le moyen de transport le plus utilisé à Tuléar, qui
nous conduit au centre de la ville. C'est à pied que nous arrivons sur
le marché au coquillages.
Au hasard de notre promenade, nous rentrons dans une
petite boutique "l'art Malgache".
Un couple fort sympathique nous présente leur chien
: notre premier Coton de Tuléar ! C'est une petite femelle de couleur
sable, à la naissance elle était entièrement beige.
Malgré sa robe colorée, la pigmentation des yeux et
du nez est très claire. C'est un petit gabarit harmonieux.

A Tuléar une petite chienne un peu timide
Après enquête, nous réussissons à nous
procurer l'adresse de Madame CARLIER un éleveur de Coton à Tuléar.
Sans perdre une minute : Téléphone,
rendez-vous, pousse pousse, et nous voilà chez elle.
Elle a une quinzaine de cotons, qui vivent à la maison.
Elle nous reçoit dans le jardin au milieu de ses chiens : ils sont tous
très peureux.
Tous les chiens de l'élevage, sont prognathes avec des
implantations de dents abominables.
Elle travaille exclusivement en consanguinité depuis
des années. Son but n'est pas d'améliorer la race mais plutôt de la perpétuer
en gardant ses qualités et ses défauts.
Les chiens que j'ai sous les yeux sont effectivement
très homogènes, les femelles pèsent entre 4 et 5 kg. Léon le mâle
un peu plus.
Les robes sont à dominante
blanche, les têtes assez fine, sont jolies (à condition qu'ils
n'ouvrent pas la gueule).

Léon
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Le museau est court, les yeux sont noirs et très
expressifs. Les oreilles pourraient être plus plaquées et un peu plus
courtes. Les lignes de dos sont correctes et la queue un peu sur le dos.
Les ossatures légères, taille entre 24 et 26 cm au garrot. La texture
de la fourrure est bonne.

Non Léon, il ne faut pas sourire !
Il faut rentrer à l'hôtel, demain nous continuons
notre route : 1000km en voiture pour rejoindre Tana !!!
De Tuléar à Antanarivo, le Coton est présent, souvent
comme chien des rues ou comme compagnon des malgaches
qui en ont 2 ou 3.

Quels aplombs !
A Antsirabe, nous allons
chez Joseph qui est lapidaire. Il nous parle des pierres précieuses qu'il
travaille, et comme d'habitude je lui demande s'il a des cotons dans son
entourage.
Il s'empresse alors de me
présenter ses trois femelles qui vivent avec des grosses tortues radiées.
L'une d'entre elle est trés belle : dentition complète,
un super caractère. Les deux autres ont des oreilles bizarrement positionnées
et sont larges comme "des petits bancs".
La cuisine malgache a l'air de leur plaire...
On ne
parlera pas des fourrures, une des trois avait le poil cordé comme un
Puli !!

Joli chienne un peu cordée ...
Sur un marché nous
avons croisé un Coton qui avait tout du Papillon : il était noir et blanc,
sans poil sur les joues ni sur le bas des pattes. Il m'a fait penser aux
cotons que j'avais croisés dans les années 1980.

Un coton des années 80
De retour à Tana , j'ai rencontré un "gros éleveur".
J'ai découvert des portées de chiots de 2 mois très surprenantes
: sans poil sur les joues, fortement tachés de noir franc, des têtes qui
ressemblaient à celle de ratiers, avec des oreilles portées haut et cassées
!
Contrairement à l'élevage de chez madame Carlier, aucune
homogénéité.
Aucune envie de ramener un de ces spécimen en France.
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A Tana, un éleveur noyus a montré ses chiens
Il faut que je vous parle de Nosy Be :
île magique qui se situe au nord-ouest de l'île rouge, ïle paradisiaque,
au senteur d'Ylang Ylang, aux couleurs de carte postales, à la douceur
de vivre, et ... aux langoutes !!!
Le royaume des cotons qui font les fous à plusieurs
sur les plages. Bon d'accord ils ont très peu de poils et ressemblent
plus à des chiens des rues qu'à des chiens des rings, mais il n'y à aucun
doute : quand vous les croisez, ce sont bien des Cotons.
Juste avant notre départ de Nosy Be, j'ai fait la connaissance
de "La Ouate", un sujet de trés grande qualité.
Il accompagnait sa maîtresse
malgache au potager. Comme il était très sociable ( et très
débarbouilleur), je n'ai pas résisté à l'envie de le détailler sous toutes
ses coutures, (sous l'oeil incompréhensif et inquiet de sa maitresse).

La Ouate
Franchement il avait tout pour lui : :ligne de dos légèrement
voussée, attache de queue basse, dentition complète, ossature trés forte,
poitrine large il devait peser entre 6 et 7 kg.
Voilà en quelques phrases le résumé de notre découverte
de Mada.
Dés que possible on repart ...
Nadine Rouget
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