De nombreux bruits ont circulé - et circulent encore -
en exposition à propos des cotons.On entend parler, entre
autres de : "chiens de brousse aupoil peu fourni". Tel
serait le Coton idéal que l'on rencontre à Madagascar
?
Nous n'en doutons pas un seul instant. Mais dans ce cas quel
est donc le but des Clubs de race sinon l'amélioration
des races canines.
Effectivement le coton rencontré dans les rues à
Madagascar n'est plus tout à fait le même que celui
que nous jugeaons en exposition en France. De même que :
- Le Lévrier Afghan chassant dans les montagnes d'Afghanistan
est-il tout à fait le même que celui qui remporte
le best en exposition ?
- Le Bobtail gardant un troupeau en Angleterre est-il tout à
fait le même que celui qui passe 3 heures sur une table
de toilettage pour mettre en valeur sa superbe fourrure ?
- Le Xolo vu dans les parcs zoologiques du Mexique a-t-il encore
quelque chose à voir avec celui que nous voyons en Europe
? Heureusement NON.
Du point de vue morphologie, évidemment c'est le même
(pour en revenir à nos cotons).
A quoi donc servirait le travail des éleveurs et des Clubs
s'il suffisait de ramasser (dans la brousse) un specimen de la
race et d'en conclure là le type idéal ?
Je pense que, dans aucun pays, le chien que l'on voit dans la
campagne ne peut être cité en référence.
Commençons donc par parler de chiens vus dans le Pays
d'origine de la race. Et là encore : à condition
que le pays d'origine ait mené son cheptel dans le bon
sens !
Ne nous laissons pas intimider par celui qui, perfidement vous
insinue la question suivante : "Vous êtes allés
à Madagascar ?"
En effet, notre coton, s'il était à l'origine un
chien de brousse, est devenu, en Europe un chien de salon. Une
fourrure qui subit l'agression du terrain, des intempéries,
d'une nourriture mal adaptée, ne peut être la même
que celle, entretenue, nourrie et protégée (sans
parler de la sélection, le poil étant un facteur
héréditaire).
Peut-on en vouloir à nos éleveurs d'avoir travaillé
pour une amélioration de la fourrure ?
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Peut-on en vouloir à nos éleveurs d'avoir travaillé
au maximum les tâches noirâtres (il faut le reconnaître
- pas très heureuses ). Eh oui ! Même si l'on en
voit à Madagascar !
Peut-on en vouloir à nos éleveurs d'avoir travaillé
pour sélectionner des sujets de mieux en mieux pigmentés
et au poil de plus en plus blanc en contrepartie ?
En tout cas, ce n'est pas leur Club de race qui leur en voudra.
Certes, il y a encore du travail à faire, en particulier
au niveau du port de queue. En effet, bon nombre de nos cotons,
présentent une implantation de queue trop haute, ce qui
se traduit par un fouet enroulé sur le dos. Ceci étant
un défaut de morphologie, nous sommes obligés, maintenant
que notre cheptel commence à devenir intéressant
de pénaliser un peu plus sévèrement ce problème.
Autre défaut à pénaliser en ce moment :
mauvaise implantation des oreilles. Certains sujets présentent
des oreilles trop petites, pointues et portées en arrière.
Il est évident qu'il s'agit là d'un défaut
important que nous devons pénaliser au niveau de la confirmation.
Nos éleveurs sérieux sont dans la bonne voie.
Qu'ils continuent sans se laisser influencer par les ON DIT toujours
infructueux et colportés très souvent par ceux,
justement, qui se contentent de produire sans essayer d'améliorer,
et qui plus est, essaient de laisser planer le doute sur le cheptel
actuel valable.
Remettons les pendules à l'heure et utilisons notre standard
établi par le pays d'origine de la race, je le rappelle.
Le standard précise :"Petit chien d'appartement à
poil long, cotonneux, etc."
En conclusion, je remarque que nulle part il n'est question de
"chien de brousse au poil peu fourni".
Le standard de race étant la bible du Club qui représente
cette race et des éleveurs, seul ce document officiel peut
faire référence. Par contre il est utile, sinon
nécessaire que soient rédigés régulièrement
des "commentaires au standard". C'est ce que j'ai essayé
de faire de façon nette et précise.
Jeanette Larive
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